Melankhôlia – In Darkness through the Light
La mélancolie, un thème récurrent dans la littérature et la musique depuis plusieurs siècles. On l’assimile aujourd’hui à un état d’âme proche de la tristesse, voire de la dépression. Or, du temps de Dowland, on cherchait à atteindre l’état mélancolique car il permettait de rapprocher son âme du sacré, c’était une démarche presque spirituelle, en rien négative. Pour parvenir à cet état, la musique et l’écriture étaient les meilleurs médiums. La mélancolie est partout dans la musique et les textes de Dowland. Elle est parfois très sombre, parfois presque joyeuse, elle rime avec angoisse, colère ou même espoir. Ce qui nous frappe chez Dowland c’est aussi l’intemporalité des sentiments qu’il exprime et des thèmes qu’il aborde : le temps qui passe, l’approche de la mort, la fin des amours…tant de thèmes que l’on retrouve dans la musique d’aujourd’hui sous diverses formes. Ce récital propose de mettre en miroir des chansons de Dowland colorées par des sonorités modernes électroniques, et des chansons plus actuelles revisitées version luth-voix. Un voyage sonore et une méditation sur le thème de la mélancolie à travers les siècles et les genres, de Dowland à Lana del Rey, du baroque au rock.
Intro : Mourn, Mourn
Outro : Flow, my tears
Ouverture des portes 20 minutes avant le début du concert, entrée libre sans réservation et collecte à la sortie
Artistes
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Marina Viotti
Après un diplôme de flûte traversière, Marina Viotti s’essaie au jazz, au gospel, au heavy metal et, un diplôme de hautes études littéraire (hypokhâgnes) en poche, part s’installer à Vienne pour commencer le chant lyrique auprès de Heidi Brunner en 2011. En 2013, elle entre dans la classe de Brigitte Balleys à l’HEMU, où elle obtient un diplôme de soliste. Elle se perfectionne ensuite dans le belcanto auprès de Raul Gimenez à Barcelone.
Marina est élue en 2019 “Meilleure jeune chanteuse de l’année” aux International Opera awards, et gagne de nombreux prix dans différents concours : Finaliste du concours
Operalia en 2018, 3e prix du Concours de Genève en 2016, 1er prix au concours Kattenburg à Lausanne en 2017. Elle reçoit le Prix Suisse de Musique en 2022 et est nommée « Artiste lyrique de l’année » aux Victoires de la Musique cette même année. En 2023, elle remporte la Victoire de la Musique Classique d’Artiste Lyrique de l’année.
Ses rôles importants à l’opéra incluent : Rosina (Barbier de Séville) au Bolshoi, Mélibéa (Le Voyage à Reims) et Nicklausse/La Muse (Les Contes d’Hoffmann) au Lieu de Barcelone ; Arsace (Aureliano in Palmira) et Isabella (L’italienne à Alger) au festival Rossini à Wildbad puis au Théâtre de Lucerne, où elle a également interprété La Grande Duchesse de Gerolstein (Offenbach) et Elisabetta (Marie Stuart); Rosina (Le Barbier de Séville), Bradamante (Alcina) et Olga (Onegin) à l’Opéra du Rhin ; Maddalena (Rigoletto) à l’opéra de Zürich, à la Scala et au Bayerische Staatsoper Münich. Cherubino (Nozze) et Dorabella (Cosi) à la Staatsoper de Berlin; Arsace (Semiramide) et Bradamante à l’opéra de Lausanne ; La Périchole au Théatre des Champs Élysée ; Orlovsky (Fledermaus) à Firenze et Alceste à Rome ; A venir : Nicklausse/Muse à la Scala, Cenerentola à Dresden.
Marina chante la partie d’alto solo dans plusieurs concerts dont, entre autres: Verdi Requiem, La Messe en UT (Mozart), les Kindertotenlieder (Mahler), Le Stabat Mater (Pergolesi), Le Messie (Händel), La petite messe solennelle (Rossini), El amor Brujo (De Falla) ou encore Le Poème de l’amour et de la mer (Chausson) avec de nombreux grands chefs, tels que Barenboim, Lorenzo Viotti, Bertrand de Billy et Michel Corboz.
Avec ses programmes diversifiés et ouverts, elle est l’invitée de nombreux festivals (Solothurn Classics, Lavaux Classics, Label Suisse, Festival de la Cité, Tarragona, Périgord Noir, Victoria de Los Angeles, Hakuba), de la France au Japon en passant par l’Espagne, Le Brésil ou l’Allemagne, avec notamment les récitals “Porque existe Potro querer ” et “Love has no borders”.
Désireuse d’explorer d’autres voies et de rapprocher les genres et les gens, “virevoltant d’un style à l’autre avec un naturel désarmant et une parfaite aisance musicale”, Marina créée des projets qui font appel tant au répertoire lyrique qu’au cabaret, jazz chanson.Crédit photo © Amine Fournier
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Fred Chappuis
Né le 2 octobre 1976 à Fribourg (Suisse), Fred Chappuis passe sa vie entre les micros et les instruments. Ingénieur du son de formation, il produit ses propres disques, sur lesquels il joue de presque tout. Il a dernièrement réalisé des enregistrements avec le comédien Carlo Brandt, mêlant ses propres textes à des ambiances faites au clavier, comme un moog ou un mellotron. La batterie est son premier instrument, mais il est également spécialiste des instruments à clavier électroniques, qui sont aussi sa passion. Dans la production, il considère le studio comme un instrument à part entière, aux possibilités infinies. Il a pu mettre ces compétences au service d’une production du Théâtre de Lucerne, début 2017, Flow my Tears, mise en scène par Wouter Van Looy.
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Vincent Flückiger
Vincent Flückiger est né à Fribourg. Il obtient le diplôme d’enseignement de luth au Centre de Musique Ancienne de Genève en 2003 dans la classe de Jonathan Rubin. Il poursuit ses études à la Schola Cantorum de Bâle auprès de Hopkinson Smith et obtient un diplôme de perfectionnement en 2008. Il se produit régulièrement en Suisse et à l’étranger avec entre autres l’ensemble les Ombres, la Camerata Bern, Les Passions de l’Ame, la Chapelle Ancienne, A Corte Musical, la Cecchina, l’Ensemble Turicum, l’Akademie für Alte Musik Berlin et Al Ayre Español.